samedi 5 mars 2016

Inde (36) : Rajasthan, Temple jaïn de Ranakpur et Udaipur

Aujourd'hui, c'est grass' mat' parce le temple jaïn de Ranakpur n'est ouvert aux touristes qu'à partir de midi. C'est sans conteste un des plus beaux parmi ceux que nous avons visités jusqu'à présent. Les sculptures de marbre sont aussi fines que celles du Mont Abu et en plus, le temple est absolument "complet". 
A l'intérieur, un labyrinthe de salles, de cours, de piliers. La variété et la précision des motifs finement ciselés dans le marbre blanc sont à proprement parler prodigieuses et laissent un sentiment d'émerveillement: fleurs, images symboliques diverses, dieux et personnages célestes, transforment toutes les surfaces en délicats filigranes de pierre. La légende dit que les artisans étaient payés au poids de la poussière de marbre obtenue de leur labeur !
Plusieurs fidèles viennent prier dans le centre du temple réservé aux Jaïns. Le temple est consacré à Adinath, le premier des Tirthankaras (depuis le temps, vous devez savoir de qui je parle ...)
Nous ne sommes pas très loin d'Udaipur, une des villes les plus touristiques de notre itinéraire. On l'appelle la "Venise de l'Est" ou encore la "Ville des Lacs" à cause des multiples étendues d'eau qu'on y trouve. Auparavant, la route traverse une région montagneuse. C'est un paysage nouveau pour nous car avant que nous arrivions hier au Fort de Kumbalgarh, tout était à peu près plat au Rajasthan. 
Au bord de la route, on peut apercevoir des norias dont la roue est actionnée par une paire de bœufs. On s'aperçoit au passage que les vaches sacrées ne sont pas toujours des "vaches fainéantes"! Les puits sont très bien construits et très profonds (entre 10 à 20 mètres selon). Mado et Lily ne sortent pas du bus, elles veulent sans doute arriver le plus tôt possible à Udaipur. 
Nous faisons une autre petite halte dans un village où on peut se faire une idée de la vie locale à la campagne. C'est pauvre, très pauvre, sale aussi. De petits artisans, des commerces qui vendent de la nourriture: des pâtisseries orientales, des nans (sortes de pains), du thé indien au lait et au gingembre, bouilli et rebouilli.
Les gens aiment bien se faire tirer le portrait et ensuite visionner la photo. 
Les bus sont totalement brinquebalants, on se demande comment ils tiennent encore debout ... Dans un tout petit véhicule, je compte 17 passagers entassés comme des sardines !
Nous arrivons à Udaipur dans l'après-midi. Notre hôtel n'est pas très loin du Lac Pichola. dans une petite rue populaire, et il est très bien. Le seul problème, c'est que notre chambre est au troisième étage (sans ascenseur évidemment) et que Michèle fait une crise d'arthrose ...
Padam nous accompagne faire un tour de ville. Comme le soleil va bientôt se coucher, il est préférable d'aller rapidement admirer le panorama au bord du Lac Pichola, un des deux grands lacs d'Udaipur.
Padam réquisitionne deux rickshaws mais apparemment ses indications sur la destination sont imprécises parce que nous nous retrouvons pas le rickshaw de Michèle, Lily et Mado près de l'embarcadère. Il faut attendre une petite demi-heure pour les voir arriver ... alors que Padam est reparti vers l'hôtel pour les chercher. Finalement, tout est bien qui finit bien et nous embarquons pour un petit tour de 20 minutes sur le lac. 
Alors que la nuit s'installe rapidement, le spectacle est très beau. Je comprends que l'on parle de Venise. Il y a un pont qui ressemble étrangement au Ponte Rialto au fond On aperçoit au milieu du lac, le Lake Palace (la résidence d'été des Maharajas), un des hôtels les plus chics - et les plus chers - d'Inde et, sur les bords, le City Palace, le Palais habituel des Maharajas. d'Udaipur.
La soirée se prolonge avec un spectacle de danses traditionnelles et de marionnettes.
Retour à l'hôtel. Ce soir, je ne vais pas dîner; je n'ai absolument pas faim, à cause de cette maudite trachéite qui ne me quitte plus.

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