dimanche 8 mars 2015

Traversée indochinoise (13) : La capitale du Laos, Vientiane


Vientiane a tout l'air d'une grande ville avec ses (petits) embouteillages, ses Champs Elysées, son Arc de Triomphe. Mais, c'est une ville où prévaut tout de même l'indolence laotienne. Hormis les touristes, nombreux, pas de gens pressés. Les mini-vans, les motos roulent à une vitesse de sénateur. Il faut dire qu'ici la température a grimpé d'un cran. Il fait maintenant très chaud l'après-midi, plus de 30°, et on a tendance à se mettre à l'ombre. 
De bon matin, on commence la visite de la ville par une pagode, le temple royal du Laos, le Vat Phra Keo transformé en musée. A l'extérieur, de multiples statues du Bouddha représenté dans différentes positions. 
Il y en a au moins 44 si on en croie le petit guide que nous avons acheté parmi lesquelles une des plus courantes est celle du Bouddha prenant la terre à témoin. Mais il y en a bien d'autres comme le Bouddha calmant la querelle familiale ou le Bouddha acceptant des offrandes d'un éléphant et d'un singe ... 
Le musée comporte un bel ensemble de statues anciennes ( du XVIème au XVIIIème Siècle) en plus ou moins bon état. Certaines sont affublées de grigris modernes du plus mauvais goût. L'état des vitrines et les notices d'explication en français laissent présager que peu de choses ont ici changé depuis la fin de la colonisation dans les années 50. 
En traversant la rue, on se retrouve à l'entrée du temple Vat Si Saket, le plus ancien de Vientiane, construit par le Roi Chao Anou vers 1820. Lorsque les Siamois (les actuels Thaïlandais) saccagèrent Vientiane en 1828, ils épargnèrent le seul Vat Si Saket parce qu'il avait été édifié par des compatriotes. 
Les murs du cloître sont farcis de petites niches dans lesquelles sont placés 2000 petits bouddhas. Au dessous, 300 bouddhas assis ou couchés, de tailles et de matières diverses. 
Les murs intérieurs du bâtiment principal sont bien décorés de magnifiques fresques (mais qui se dégradent à la vitesse V - des Allemands travaillent à leur restauration) représentant des scènes des vies antérieures du Bouddha. En effet, comme chaque être humain, le Bouddha a été réincarné plusieurs fois avant d'entrer au nirvâna, la vie éternelle... 
Notre visite suivante est pour le Parc du Xien Khouang situé au bord du Mékong. Ce parc construit à l'initiative d'un prêtre yogi et chamane de son état regroupe curieusement des statues en béton de divinités du Panthéon hindouiste aussi bien que celles du bouddhisme. C'est curieux, pas toujours très beau ni de très bon goût. L'œuvre d'un Facteur Cheval asiatique atteint par la folie des grandeurs ...
On continue par le temple national Pha That Luang, construit autour d'un gigantesque stupa recouvert d'une peinture dorée. Je trouve l'ensemble très beau.
À proximité, une pagode récemment édifiée avec l'argent des Laotiens vivant à l'étranger est recouverte de scènes de la vie du Bouddha peintes en couleurs criardes. Au centre, un catafalque contient le cadavre du bonze dirigeant ce temple, mort il y a un mois. Il ne sera inhumé que dans plusieurs semaines. 
Au pied du cercueil, des gardiennes jouent aux cartes par terre. La pagode est aussi un lieu de vie, ce n'est pas qu'un lieu de prière comme nos églises.
Avant-dernière étape de notre tour de Vientiane, Patuxay, l'Arc de Triomphe. Le Monument de la Victoire commémore tous les Laotiens morts au combat durant les guerres pré révolutionnaires. Franchement pas une réussite, une construction lourde en béton dont il faut gravir a pied les 7 étages pour avoir une vue sur un Vientiane complètement embrumé.
On termine notre visite des sites de Vientiane par le monastère Vat Ong Teu où on forme des moines. Mais, en ce moment, c'est vacances scolaires ... De beaux faites de toit.
Le tour du marché du matin, assez inintéressant, se solde par l'achat par Michèle d'une nouvelle tablette iPad. Bien meilleur marché que chez nous. Reste à savoir maintenant si on pourra la configurer correctement, j'ai des doutes  ... je  crains que le système ne se présente pas de la même manière que chez nous. Mais les vendeurs chinois sont affirmatifs, il suffit de changer la langue ... (NDLR : à notre retour, je m'aperçois que la fonction Kiosque qui permet le téléchargement d'applications est en chinois ... et d'après le magasin Apple de Pau, on ne peut plus rien y faire ...)
Pour dîner, nous allons avec Mado et Jean-Paul sur les bords du Mékong au Lao Food Festival (la Fête de la Gastronomie Laotienne) 
où on peut acheter, au milieu de stands commerciaux, toutes sortes de plats préparés : nems, saucisses à la Luang Prabang, peau de buffle grillée, beignets, pâtes de tamarin. Et pour se désaltérer, une  petite Beerlao, version gold ma chère, on ne se refuse rien, ce soir c'est fête. J'ai juste raté le petit plat de chenilles que j'aurais aimé goûter. Ce sera pour une autre fois ...

Aucun commentaire: