samedi 28 mars 2015

Traversée indochinoise (26) : Phnom Penh, la capitale du Cambodge ... et direction le Vietnam, en bateau

Notre premier guide cambodgien, Tola, est revenu s'occuper de nous à Phnom Penh. C'est lui qui nous emmène faire la visite du Palais Royal, désert en ce début de matinée. 
On n'en visite qu'une seule partie puisque le Palais Royal est toujours la résidence du Roi du Cambodge actuel. Le Cambodge qui avait eu pendant près de 25 ans un statut de république - après le coup d'état de 1970 - est redevenue une monarchie constitutionnelle en 1993 après que les royalistes aient rejoint les communistes dans la guerre civile les opposant aux Khmers Rouges. C'est le célèbre Norodom Sihanouk qui monta pour la deuxième fois sur le Trône. 
puis il abdiqua et désigna son fils Norodom Sihomani pour lui succéder. Le Roi Nororom Sihamoni n'exerce depuis qu'un rôle honorifique, et il est pas marié, sans enfants ... 
Combien de temps durera ce régime très spécial qui n'a été inventé, je pense, que pour que le pouvoir récupère l'immense popularité de Sihanouk ?

On aperçoit la Salle du Trône dans laquelle on ne peut pas pénétrer, 
puis le Trésor Royal, très moyennement intéressant avec les costumes portés le jour du mariage du souverain, et quelques objets ayant appartenu à la famille royale.
et la Pagode d'Argent. 
Elle porte ce nom car son dallage est totalement réalisé avec 5000 plaques d'argent qu'on n'aperçoit malheureusement pas parce qu'elles sont recouvertes d'un tapis. Dans la pagode, sont regroupées de très nombreuses œuvres d'une qualité et d'une richesse exceptionnelles, entre autre un Bouddha en or de 90 kilos incrusté de plus de 9000 diamants, ainsi que des dizaines de petits bouddhas sculptés en or et en argent. Des merveilles de l'art khmer.
Dans le jardin qui entoure la Pagode d'Argent, les tombeaux de plusieurs Rois
La deuxième visite de la matinée est consacrée au Musée National 
avec ses ensembles de statues de dieux hindous ou de divinités bouddhistes récupérés de tous les sites cambodgiens, notamment Angkor. Intéressant si on veut tout savoir de ce qui distingue la représentation de Vishnou de celle de son serviteur, ou bien d'Harihara, la forme synthétique des dieux Vishnou et Shiva ... Je me limite à apprécier l'esthétique de ces réalisations exceptionnelles de l'art khmer.
Notre dernière visite dans la capitale a lieu à la pagode de la Colline, le Vat Phnom, qui a donné son nom à la ville. 
La grand mère, Mme Penh, qui découvrit en 1363 quatre sculptures de Bouddhas près du Mékong fait l’objet d'un culte important. On peut tout lui demander paraît-il : réussite aux examens, dans les affaires, la santé, ... mais pas l'amour, elle n'est pas agréée pour ça ... Des femmes lui font baiser des billets de banque dans l'espoir que la richesse vienne. 
Vient l'heure de prendre le bateau rapide entre Phnom Penh et Chau Doc au Vietnam. Adieu Tola ! On ne va pas trop le regretter, même s'il était rigolo ...
Rapide, c'est vite dit car il nous faut tout de même 5 heures pour faire le trajet sur un Mékong qui ressemble plus à un grand lac qu'à un fleuve. Relativement peu de trafic fluvial sur ce qui pourrait parfaitement être un axe de communication et commercial entre le Vietnam et le Cambodge. 
Passage de la frontière fluviale avec le Vietnam
Arrivės vers Chau Doc, je commence à avoir une idée plus concrète concernant le développement du commerce au Vietnam. Nous traversons le réseau de bras que fait le Mékong en arrivant dans son delta de la Mer de Chine. C'est une activité importante qui se déploie sous nos yeux: dragage du fleuve pour en récupérer le sable dans des bateaux chargés jusqu'à la gueule, transport dans des entrepôts ou il sera traité, usines, pêcheries, chantiers navals ou on répare de petites jonques. 
La ville de Chau Doc (en vietnamien Châu Đốc) est une ruche bourdonnante avec une population très jeune.
Le soir, nous allons en pousse-pousse (assis sur un plateau tiré par un cycliste) vers un restaurant  typique du centre ou on peut manger une bonne soupe aigre-douce et un porc au caramel. Notre pousse-pousse nous propose de faire le tour du marché de nuit, du bord du Mékong. 
Une fois retourné à l'hôtel, il nous multiplie la note par 3. Nous sommes obligés de transiger. On ne nous refera pas le coup deux fois. La prochaine fois, on précisera bien le prix avant de monter ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le coup du vélo-taxi (très cher) me rappelle celui du taxi de l'aéroport de Tunis qui voulait nous faire payer 10 fois le prix et qui a dû ramener son tarif au prix normal grâce à l'intervention du Maître d'hôtel et d'un policier en faction sur l'Avenue Bourguiba !
Papi