Julietta nous emmène faire un tour de ville en voiture. L'endroit où se situait
la vieille ville est absolument inintéressant. En 1861, un violent tremblement
de terre a complètement détruit la ville fondée en 1561, faisant 10 000 morts. Si bien qu'il n'y a plus aucun monument ancien à voir, juste les ruines de l'ancienne
église. Puis, nous faisons un tour des places principales que nous irons voir
l'après-midi à pied : la Place du Chili, avec la statue à l'amitié éternelle
entre l'Argentine et le Chili représentée par le statue des 2 Libertadores San
Martin et O'Higgins.
La Place San Martin dédiée au Libérateur de
l'Argentine, les Places d'Espagne et d'Italie où sont honorées les 2 principales communautés
d'immigrants qui ont créé le pays.
On estime qu'en Argentine, 50% de la
population descend d'immigrants espagnols et 50% descend d'immigrants italiens. Quelques traces : les pizzerias, la Vespa, les glaces à l'italienne.
Quand aux quelques pourcents qui restent (comme aurait pu dire Pagnol dans sa trilogie),
ils sont un peu Indiens et descendants d'autres nationalités : Français (Basques
et Béarnais en tête), Allemands, Polonais, ...sans oublier les Juifs qui forment
une des plus importantes communautés en dehors d'Israël.
La Plaza Independencia en plein centre
Mendoza se trouve au milieu d'une région presque désertique et elle est irriguée par un réseau de canaux qui capte l'eau des rivières descendant des Andes et l'amène dans chaque rue. Comme ça, les arbres sont bien arrosés !
Les rues du centre, très animées
Vieux bus, vieilles voitures américaines
La police patrouille. La ville n'a pas très bonne réputation. On dit qu'il y a ici beaucoup de délits.
La dernière étape de notre ballade de ce matin, très courte pour la 28ème plus belle
ville du monde (!), c'est le monument dédié au Général San
Martin, le Libertador, et à son Armée des Andes partie de Mendoza libérer le
Chili et le Pérou du joug espagnol. La sculpture monumentale est placée au sommet du Cerro de
la Gloria, la Montagne de la Gloire.
Les Argentins ont une véritable vénération
pour ce général, d'autant plus qu'ils se sentent coupables de l'avoir mal considéré après l'indépendance; accusé de conspiration, il s'est exilé volontairement d'Argentine en 1824 et est mort
en 1850 en France, à Boulogne-sur-Mer. Voilà pourquoi il y a une Calle (Rue) Boulogne-sur-Mer
à Mendoza !
Aujourd'hui, on sent que la situation économique en Argentine
s'aggrave passablement. Il y a une queue devant une grande banque du centre :
les gens viennent retirer leurs économies et tentent de les convertir en dollars
avant que la dévaluation du peso dont tout le monde parle à la télévision
devienne effective.
Shell annonce une augmentation du prix des produits
pétroliers de 12% et le prix de la viande est majoré de ... 20% !
Nous avons de
la chance d'avoir des dollars sur nous. Pour une fois, nous faisons partie
malgré nous des affreux spéculateurs !
Le soir, nous faisons une
nouvelle découverte culinaire, les abats grillés : chinchullines (intestins) et mojadas (ris).
Les chinchullines (avant)
Les chinchullines (après)
Je trouve que c'est bon bien que très gras. On a eu du mal à
finir les portions servies. Pourtant on avait bien pris soin de ne pas demander
le plat complet qui comprend en plus d'autres pièces comme les rognons, la
panse, les mamelles (teats), etc ... Mais Michèle ne digère pas et elle est malade dans la nuit ... Ce
sera donc sa dernière tentative !
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