Toujours pas de vent mais les nuages d'altitude sont arrivés de l'Ouest. La
température est douce. Encore une belle journée qui s'annonce. Il faut en profiter pour faire une randonnée vers la Laguna
Torre, au pied du Cerro Torre, le deuxième sommet caractéritique du massif du Fitz Roy. 22 kilomètres aller-retour et environ 300 mètres
de dénivelé. Très long mais pas très dur. Vue notre condition physique
du jour, après la grosse randonnée d'hier, nous ne battons pas les records de
vitesse. La vision de ce pic acéré (3128 mètres) qui fait penser à une lame de
poignard est absolument effarante. On se demande bien comment des alpinistes ont
réussi à escalader cette montagne complètement verticale sur plus de 1000
mètres, coiffée de glace et de neige qui plus est ! Notre randonnée est beaucoup
plus tranquille : après nous être élevés de 250 mètres, on arrive à un point de
vue sur le massif,
puis le chemin est presque plat et chemine à travers des
bois de lengas et de ñires (des "faux hêtres" à très petites feuilles)
jusqu'à
traverser la morraine qui retient la Laguna Torre. Et là, le spectacle est
grandiose. Les pics du Cerro Torre s'élèvent majestueusement au dessus de grands
glaciers qui dévalent la pente jusqu'à tomber dans le lac.
Sur ce dernier,
flottent de petits icebergs détachés des glaciers.
Nous sommes fatigués mais contents d'être arrivés là, Michèle la première dont le genou ne la fait miraculeusement plus souffrir ...
Le soleil fait son apparition
en même temps que les nuages qui approchent par l'Ouest. Le vent commence à se
lever.
Michèle fait une petite aquarelle de ce paysage somptueux avant que nous
regagnions El Chalten.
Quelques fleurs de montagne ...
Cette sorte de merle chante à notre passage
Une figure de bois mort, étrange
Quelle chance d'avoir pu faire cette randonnée et celle d'hier par beau temps ! Il fallait en profiter car ce soir, le vent
se met à souffler très fort. Les nuages sont de retour sur El Chalten et
quelques gouttes de pluie ont fait leur apparition.
Quel bonheur aussi d'être ce soir dans un
bon lit bien au chaud quand d'autres, dans les campings de montagne, sont
secoués sous leurs tentes pendant la tempête ...
1 commentaire:
Au vu de vos ascensions dans les Andes, je suis étonné par vos performances.
Quand je pense qu'Alain, tu rechignais lors de nos ballades dans les Alpes
avec le "Bio-Club"! Tu as fait des progrès ! Ou alors, c'est l'air d'Amérique
qui t'a dopé ?
Papi
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