vendredi 11 avril 2014

Périple en Amérique Latine (52) : Déserts, lagunas et solfatares du Sud-Ouest bolivien (18 février 2014)

Nous partons avec Freddy et une cuisinière de l'hôtel qui profite du passage de 4x4 de Freddy pour rejoindre Uyuni où elle va passer 2 jours de congés. Le ciel est parfaitement bleu et il fait un soleil éblouissant. Il fait froid, pas plus de 5 degrés, mais la température monte vite sous l'effet des rayons du soleil. L´itinéraire est parsemé de curiosités et de merveilles de la nature.
Premier arrêt à l'Arbol de Piedra (Arbre de pierre) , qui s'élève au milieu du Désert de Siloli, parmi un ensemble de grosses roches volcaniques.
Nous sommes entourés de dizaines de volcans, la plupart endormis. On aperçoit les couleurs magnifiques et soutenues de leurs cratères souvent effondrés.
Quelques kilomètres plus tard, c'est la Laguna Colorada qui enchante littéralement nos yeux. Un festival de couleurs : bleu et rouge de la lagune emplie d'algues rouges, blanc du borax qui borde les rives, bleu intense du ciel, vert et jaune de la végétation.
 Lamas et vigognes
De nombreux flamants roses caquettent au bord de la lagune. Je crois que je n'ai jamais vu un tel ensemble de couleurs dans un même paysage ...
Ensuite, la route s'élève jusqu'à 4950 mètres, le point le plus haut de notre voyage en Bolivie, avant de redescendre un peu pour arriver aux Geysers de Sol de Mañana. En fait, il s'agit plutôt de solfatares et de projections de vapeur d'eau soufrée. De gros trous remplis de boues qui bouillonnent et des jets qui font un bruit ... d'enfer.
Nous entamons une belle descente vers la Laguna Salada et les thermes de Polques. Une bonne dizaine de 4x4 chargés jusqu'au toit, et transportant chacun 7 touristes est garé devant le café, en face du petit bassin d'eau à 30°. Heureusement, ils ne font que passer et nous nous retrouvons rapidement presque seuls. Apparemment, nous voyageons à contrecourant du flot touristique standard qui visite la région en 1 ou 2 jours. C'est dommage de passer si peu de temps dans cette région magnifique! Notre circuit de 3 jours est déjà très fourni et comporte beaucoup de choses extraordinaires à voir ... Nous nous baignons donc là un petit moment, le temps de profiter de cette eau très agréable et régénérante. Nous sommes à 4800 mètres, l'altitude du Mont-Blanc !
Nous ne traînons par pour nous sécher et nous habiller car dehors il ne fait sans doute pas plus de 15°.
Après un déjeuner frugal préparé par notre compagne de voyage, la cuisinière de l'Hotel du Désert, il faut avancer pour être à l'heure à notre rendez-vous à la frontière chilienne. On a quand même le temps de voir le Désert de Dali. Ce nom lui a été donné parce qu'on y voit d'énormes blocs de pierre déposés sur du sable clair, un thème qui réapparaît dans certaines toiles de Salvador Dali.
Puis les deux Laguna Blanca et Laguna Verde, comme un signe d'adieu que nous fait la Bolivie. Encore de magnifiques lacs dont les couleurs sont données par les minéraux qu'ils contiennent. Et en toile de fond le profil de volcan parfait du Licancabur, presque 6000 mètres. Freddy nous dit que le "Signor Licancabur" est un ami des Français parce que pas mal de ses clients l'ont escaladé. Bonne chance, mais ça ne sera pas pour nous ...
Laguna Verde
 Laguna Blanca
A la douane bolivienne, nous quittons avec regret Freddy qui nous a si bien accompagné pendant 4 jours. Gentillesse, serviabilité, discrétion, compétence dans les explications, conduite prudente sur ces pistes parfois dangereuses. Nous garderons un très bon souvenir de lui qui appelait ses clients ses amigos franceses.
 
 Le poste frontière de Bolivie du Paso Hito
Une nouvelle étape de notre voyage commence avec notre 5ème entrée sur le territoire chilien. C'est un chauffeur québécois d'origine chilienne, et rentré au pays il y a 5 ans, qui nous conduit du Paso Hito jusqu'à San Pedro de Atacama. 47 kilomètres de descente pure où on passe de 4600 mètres à 2600. La route descend à peu près face à la pente si bien qu'il ne nous faut guère plus de 35 minutes pour arriver à bon port. Pendant ce temps, notre chauffeur nous parle de la Bolivie et surtout de son Président, Evo Morales. Il ne l'aime pas du tout, principalement parce qu'il pense qu'il ne développe pas son pays comme il le pourrait, avec toutes les richesses dont dispose la Bolivie. Son principal tort, d'après notre chileno-québécois, est d'avoir fermé la Bolivie aux investisseurs étrangers qui pourraient faire progresser plus vite l'économie bolivienne. Par contre, notre homme se trouve très bien au Chili. Il apprécie une approche du travail plus humaine que celle qui l'a conduit a vivre stressé lorsqu'il était au Québec.
San Pedro de Atacama ressemble à une petite oasis de moins de 10000 personnes. Beaucoup de touristes sans que visiblement le niveau de vie sont très élevé. Des murs en torchis. Nous découvrirons tout cela a partir de demain.

Aucun commentaire: