Deuxième jour à Potosi consacré à la visite de 2 musées situés dans des couvents : le couvent de San
Francisco (franciscains) et le couvent de Santa Teresa (carmélites).
On peut monter sur le toit de l'Eglise San Francisco d'où on jouit d'une très belle vue sur la ville de Potosi et le Cerro Rico qui renferme tant d'argent. C'est très aérien et il faut vraiment que je me contrôle pour éviter le vertige !
On peut monter sur le toit de l'Eglise San Francisco d'où on jouit d'une très belle vue sur la ville de Potosi et le Cerro Rico qui renferme tant d'argent. C'est très aérien et il faut vraiment que je me contrôle pour éviter le vertige !
L'église possède un grand cloitre et surtout ... une statue du Christ avec des
cheveux et des poils de barbe que le Vatican a autentifiés comme étant bien
ceux de Jésus de Nazareth. Si le Vatican le dit ...
Petite déambulation dans les rues de Potosi.
Ca monte et ça descend et c'est très fatigant compte tenu de l'altitude. Alors Michèle mâche encore et encore de la coca pour éviter les effets du mal des montagnes.
Le musée de Santa
Teresa est vraiment magnifique, et permet de parfaitement se rendre compte de la
vie des Carmélites. Durant la colonisation espagnole, l'église originale de
Santa Teresa a été la première construite en Bolivie.
Fondée par une religieuse
péruvienne, elle avait un couvent de 21 Carmélites toutes issues de familles
riches de Potosi. C'est à 15 ans que les filles de bonne famille, deuxièmes
nées, entraient au Carmel, un ordre de nonnes complètement retirées du monde.
C'était un grand privilège que de pouvoir intégrer le Carmel et les familles
devaient verser beaucoup d'argent aux autorités religieuses. Cet argent servait ensuite
au couvent pour faire réaliser ou acheter des œuvres d'art très importantes,
peintes par des artistes locaux, indigènes ou créoles. Le plus connu d'entre eux
est le peintre bolivien Mélchor Perez de Holguin.
De magnifiques peintures
religieuses, des retables dorés à l'or fin, des objets de culte en argent de même
que les dons en nature effectués par les familles sont conservés dans le
musée.
La vie des moniales est particulièrement bien expliquée : les minuscules
cellules où elles dormaient sur des planches en bois, dans le froid, le
réfectoire où elles écoutaient pieusement et en silence la lecture des textes
sacrés, les messes qu'elles suivaient derrière un grillage en bois, les lieux où
elles tissaient, brodaient, fabriquaient des médicaments à base de plantes,
seuls endroits où elles avaient le droit de parler ...
Le réfectoire
Instrument de torture pour se fouetter pendant la Semaine Sainte
Quelle vie ! Il reste
encore 3 carmélites à Santa Teresa. J'espère pour elles qu'elles ont choisi
d'être ici car même si la règle a été assouplie depuis Vatican II, les
Carmélites restent totalement cloîtrées. Elles fabriquent maintenant des
bombons. Seul élément qui rappelle la vie extérieure, le beau cloître où on
trouve de magnifiques cactus et un pommier qui aurait plus de 350 ans .
Le soir, nous alĺons dîner en ville. Il y a une grosse affluence dans les rues
mal éclairées. Beaucoup de gens dînent en achetant de petits sandwichs ou des
empanadas en vente dans de petits estancots installés le long des rues.
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