C'est Pilar qui va être notre guide aujourd'hui à Montevideo. Elle parle un
français impeccable qu'elle a appris à l'Alliance Française, comme la plupart des guides que
nous avons rencontrés. Un organisme d'utilité publique!
Elle se plaint de ne presque jamais guider des Français, qui boudent l'Uruguay.
Elle ne le comprend pas car il y a tellement de touristes étrangers ici qui
apprécient entre autres les stations balnéaires de la Riviera uruguayenne. Mais, ce sont surtout des Sud-Américains (Argentins, Brésiliens) et
des Nord-Américains, ainsi que des Allemands.
On commence par un grand tour de ville, le long du Rio de la Plata où on trouve les immeubles de grand standing que nous avons aperçus hier au soir, puis dans les quartiers chics habités par les riches uruguayens et étrangers.
On commence par un grand tour de ville, le long du Rio de la Plata où on trouve les immeubles de grand standing que nous avons aperçus hier au soir, puis dans les quartiers chics habités par les riches uruguayens et étrangers.
Un certain nombre d'Argentins fortunés ont fait comme Depardieu, ils
ont fui leur pays, son insécurité, sa fiscalité, l'instabilité économique...
Finalement, notre première impression d'hier au soir était la bonne, l'Uruguay
est un pays beaucoup plus riche que ceux que nous avons visités jusqu'alors.
Pilar nous dit que la classe moyenne uruguayenne représente environ 80% de la
population, et les pauvres environ 15%, ceux vivant au dessous du seuil de
pauvreté ne représentant maintenant que 4%. La France ne soit pas être bien loin
... Il y a encore 5 ans, ils étaient bien plus nombreux après la crise
économique qui a touché le pays en 2000-2002. Mais, le gouvernement actuel a
pris des mesures très fortes pour enrayer le phénomène. Le taux de chômage qui
était de plus de 15% est descendu à 6% environ. Alors, là, bien moins que la
France ! ....Comme quoi il y a des pays dans lesquels l'augmentation du nombre de
chômeurs n'est pas inexorable ... Maintenant que l'économie est repartie et que
la croissance est revenue, le problème serait plutôt, d'après Pilar, de remettre
au travail des gens qui touchent des allocations sans aucune contrepartie, sans
rechercher du travail ... L'Uruguay fait figure d'eldorado en Amérique Latine
avec son éducation publique totalement gratuite - chaque élève doit faire
obligatoirement au minimum 14 années d'études, entre 4 et 18 ans - et ses
services publics qui fonctionnent plutôt bien. Bien sûr, le niveau des salaires
est plutôt bas, mais largement supérieur à celui des pays avoisinants. Apparemment, un
des problèmes latents, c'est, comme nous l'avait dit le chauffeur hier au soir,
la corruption. A preuve, une affiche placardée sur les murs de la ville, à
l'instigation d'un des partis de la coalition gouvernementale au pouvoir (de
gauche) : Donde comienza la corrupcion, muere la Izquierda ("Là ou commence la corruption, la gauche meurt"). Comme un
avertissement à l'approche des prochaines élections qui auront lieu cette année,
et où le Frente Amplio devra affronter des accusations de corruption
...
Pilar nous emmène dans un petit marché de quartier, récemment refait à
neuf. Elle doit penser que c'est une réalisation magnifique ... C'est vrai que
tout est vraiment nickel dans cet ancien pavillon de Baltard. ... On se croirait
en Suisse !
À tel point qu'il ressemble maintenant à un supermarché de luxe !
Sans charme ... Les marchés de Santiago, de Valparaiso ou de La Paz étaient moins propres certes, mais plus
vivants.
Puis, nous allons voir l'oeuvre que le sculpteur José Belloni a réalisée en 1934 pour rendre hommage aux paysans uruguayens. Une sculpture très puissante et très réaliste intitulée la Carreta ("le Chariot") qui se trouve dans le Parque Battle.
Petit tour au centre de la ville, la Plaza de la Independencia où se
situe la Casa Presidencial (le bâtiment de la Présidence de la République) et l'immense tour du Palacio Salvo, dont l'architecture
rappelle celle de la Russie stalinienne ou de l'Italie mussolinienne, comme on
voudra ...
La Plaza Constitucion où se trouve la Cathédrale
néo-classique.
Le Marché du Port porte bien mal son nom, on n'y trouve
pratiquement que des restaurants. Et encore, pas de poisson, c'est le royaume
des parrilladas où on mange des quantités impressionnantes de viandes grillées
de toutes sortes.
Après avoir quitté Pilar et son chauffeur, nous allons au
Musée du Carnaval tout proche,
Michèle se croit au Carnaval de Rio qui vient de se terminer ...
puis nous entamons une ballade à pied dans la vieille ville, classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité. De très belles maisons de tous les styles (fin XIXème et début XXéme), mais certaines mériteraient bien d'être sérieusement rénovées ! Encore un effort, et la ville sera magnifique !
Plaza Zabala
Tout comme Buenos Aires, Montevideo est un des hauts-lieux du tango. C'est au Café La Giralda qu'a été interprété en 1917 pour la première fois le tango peut-être le plus célèbre. Ecoutez donc La Cumparsita vous connaissez sûrement cet air !
Demain, nous avons loué
une voiture pour aller à Punta del Este, le Saint-Tropez de l'Amérique Latine
!
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