Au départ de La Paz, notre minibus traverse le Marché du Matin qui fonctionne de
5 heures à 11 heures. Les cholitas paceñas (les Indiennes de La Paz) sont
installées au bord de la rue depuis belle lurette et vendent toutes sortes
d'habits, tout en tricotant. La rue est envahie de minibus qui se coupent la
route les uns les autres et n'arrêtent pas de klaxonner, et de livreurs chargés
comme des bêtes de somme.
L'avion qui nous emmène de La Paz à Sucre
est un petit avion et nous devons payer une taxe pour avoir dépassé de 10 kilos
le poids normalement autorisé : 50 bolivianos, soit 6 euros. Nous n'allons pas
nous ruiner ! En salle d'embarquement, une hôtesse vient annoncer qu'un vol vers
une autre destination en Bolivie est annulé ou repoussé de plusieurs heures, je
ne sais pas trop. Peut-être une conséquence des mauvaises conditions climatiques
qui règnent en ce moment en Bolivie, surtout dans les provinces du bassin
amazonien. Des inondations importantes se sont produites dans la province de
Santa Cruz causant beaucoup de dégâts et faisant 10 morts. Notre vol est aussi
retardé d'une heure. Il est un peu agité, compte tenu des conditions
climatiques.
Sucre est une ville de 300 000 habitants, située dans les
Yungas, les vallées intermédiaires qui se trouvent entre l'Altiplano et les
plaines tropicales de l'Est de la Bolivie. Entourée de collines, elle est à 2800
mètres d'altitude. Nous sommes descendus de 1200 mètres par rapport à La Paz, et
nous aurons un peu moins le mal des montagnes ...
La ville est la
capitale constitutionnelle de la Bolivie mais cela ne veut pas dire grand chose
: le gouvernement et le parlement siègent à La Paz, qui est aussi la capitale
économique. Seule la Cour Constitutionnelle a son siège à Sucre. C'est aussi une
ancienne ville fondée par les Espagnols en 1538, et il subsiste encore dans la
ville quelques églises qui datent du XVIème Siècle. Pour cette raison, la
vieille ville de Sucre est classée au Patrimoine Mondial de l'Humanité par
l'UNESCO. Sucre est appelée la "ville blanche de l'Amérique Latine". En
effet, beaucoup de bâtiments anciens autrefois blanchis à la chaux sont peints
en blanc.
Plusieurs architectures cohabitent : coloniale, baroque, républicaine
(postérieure à l'indépendance, inspirée par les Français). La ville a aussi joué
un grand rôle dans l'histoire de la Bolivie et même de l'Amérique Latine. C'est
en effet ici que les idées d'indépendance des colonies sud-américaines à l'égard
du Royaume d'Espagne ont pris corps au sein de l'Université, puis que
l'indépendance du pays à été proclamée en 1825, après la victoire des armées de
Simon Bolivar et de son second Antonio José de Sucre sur les troupes espagnoles.
Bolívar donnera son nom à la Bolivie tandis que Sucre donnera son nom à la
nouvelle capitale, que les Espagnols avaient auparavant appelée La
Plata.
Aujourd'hui, nous visitons le Templo Nuestra Señora de la Merced
dont on dit que son intérieur est le plus beau de Bolivie.
Très belle vue sur la
vieille ville depuis le clocher ,
de même que depuis le toit du Couvent de San
Felipe Neri.
C'est à la Casa de la Libertad qu'à été signée la déclaration
d'indépendance de la Bolivie.
Cette maison est le cœur symbolique de la
nation bolivienne. Une galerie de portraits présente tous les Présidents boliviens depuis l'indépendance jusqu'à Evo Morales. Mais, celui qui tient la vedette, c'est le Libertador Simon Bolivar.
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