lundi 17 avril 2017

Belize (3) : Zoo de Belize

Au Belcove Hotel, on ne sert pas de petit déjeuner. Alors, on va le prendre au boui-boui qui se trouve juste à côté. La salle de restaurant est assez minable, le repas tout autant: œufs brouillés froids, jus de fruit chimique, pain de mie étouffe-chrétien. Seul un petit pain frit, appelé jack par les Béliziens, n'est pas mauvais. Par contre, la vue sur le canal est intéressante. On se croirait un peu à Venise. Bon, Venise du Tiers-Monde, mais Venise out de même!
Face à nous des pélicans ouvrent un large bec et font sécher leurs ailes.
Pour aller au Zoo de Belize que nous avons prévu de visiter aujourd'hui, il faut d'abord traverser le nord de la ville, qui est très pauvre, jusqu'au terminal des bus.
Nettoyage de façade. La sécurité, ce n'est pas leur fort ici !
 Le fastfood
 L'institut de beauté
 La boîte de nuit
Là, il faut attendre le bus pour Benque - à la frontière guatémaltèque- car le zoo se trouve à une cinquantaine de kilomètres de Belize City, en direction de Belmopan, la nouvelle capitale du Belize.
En chemin, on embarque de plus en plus de passagers. Heureusement, en partant du bus terminal, nous avons pu avoir des places assises. La route de Belmopan traverse la banlieue où sont installées de nombreuses petites entreprises. Un peu plus loin, elle traverse le cimetière de Belize. Il y a même un îlot de la route sur lequel il y a des tombes. Original.
Au bout d'une heure, le conductor, celui qui fait payer les passagers, nous fait signe que nous devons descendre, c'est l'arrêt du Zoo de Belize, en rase campagne. Là commence la visite de ce magnifique zoo fondé par une Anglaise venue ici pour tourner un documentaire animalier qui ne s'est finalement pas fait. Du coup, elle est restée pour s'occuper des animaux qui avaient été regroupés pour tourner le film. Et elle a fondé ce zoo qui recueille des animaux sauvages blessés ou dont la mère a été tuée, ou bien encore qui ont été achetés comme animaux de compagnie et dont les propriétaires veulent se débarrasser ...
Le zoo est très bien présenté et comporte de nombreux commentaires pour les groupes scolaires qui viennent régulièrement le visiter. D'ailleurs, pendant notre visite, nous verrons plusieurs groupes d'enfants avec leurs maîtres. Les guides du zoo font un bon travail de sensibilisation à la préservation de la vie sauvage bélizienne.
Toute la journée, nous nous promenons dans les allées de ce zoo, à la découverte des espèces animales qu'on peut trouver dans le pays. A tout seigneur tout honneur, le jaguar, le plus gros félin du Belize vénéré par les Mayas.
Voici d'autres gros chats de la jungle bélizienne: le puma, l'ocelot, le chat tigré
On y trouve aussi d'autres espèces endémiques dont plusieurs sont menacées: tapir (l'animal national du Belize), coati, daim,
singes araignées, singes hurleurs, 
tortues et puis d'autres moins agréables : iguanes, crocodiles, tarentules, boa constrictor. 
Les animaux ont l'air de se plaire ici, puisqu'ils s'y reproduisent. Ils évoluent dans des enclos assez vastes. On trouve aussi beaucoup d'oiseaux: des vautours, des aigles harpies - la plus grosse espèce d'aigle au monde
des jabirus - une sorte de grande cigogne noire et blanche -
plusieurs espèces de chouettes, 
des perroquets multicolores, 
des mot-mots aux couleurs magnifiques 
et l'oiseau national de Belize, le toucan.
Bref, le temps passe très vite et nous devons déjà quitter la place pour revenir en bus à Belize.
Et là, on nous écoute.
Mais nous serons tout de même sauvés.
Juste le temps de se rafraîchir un peu et nous partons manger au restaurant d'avant-hier. La fréquentation des baraques d'hier soir avec tous ces mendiants éclopés nous a incité à aller dans un endroit plus "calme" ...  Malheureusement, le diner, s'il est bon marché, n'est pas très bon : des boulettes de poisson - on dirait du carton-pâte - pour moi, et un curry d'agneau confectionné avec les bas morceaux, le tout accompagné de riz mélangé avec des haricots noirs très bourratifs... Pour nous consoler, nous allons prendre une glace chez le Chinois du coin qui nous reconnaît maintenant. C'est la troisième fois qu'il  nous voit ...
Au passage, on achète de quoi se faire un petit déjeuner maison pour demain matin, dans une supérette locale. L'employé nous dit deux mots de français, ça lui rappelle l'école dit-il ! Les gens sont très sympathiques ici, même si l'ambiance de la rue est un peu glauque la nuit tombée. Le fait de voir des affiches qui incitent à dénoncer les crimes n'est pas très rassurant, ni la lecture du journal local rempli d'assassinats, et d'autres actions criminelles.
Dans la rue, il y a beaucoup de 4x4 et de beaux pick-ups. Il y a des riches ici, ou tout du moins une classe moyenne qui a quelques moyens. D'ailleurs, on voit aussi des magasins assez bien achalandés  - ils sont pour les béliziens car ici les touristes sont une denrée rare - une pharmacie avec pas mal de médicaments, des maisons dans un état, disons, convenable. Mais à côté de ça, il y a des cases en bois et des gens qui mendient pour survivre ... Assez différent de ce que nous avons vu à Cuba où le niveau général était bas pour presque tout le monde mais où il n'y avait pas de SDF.
Demain, nous quittons cette ville sans grand intérêt pour Dangriga, une petite ville du sud dont le guide ne dit pas beaucoup de bien ... C'est de là dont nous partirons en bateau vers l'île de Long Caye où nous allons vivre coupés du monde pendant une semaine.  

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