samedi 15 avril 2017

Cuba (21) : La Havane, Fusterlandia



C'est notre dernière journée de voyage "avec ADEO". Mais en fait nous avons déjà quitté le groupe hier au soir. Michèle ne va pas le regretter, surtout Jean et Alice qui ont été agressifs avec elle. Nous avons décidé avec Mado et Jean-Paul d'aller à Fusterlandia. C'est assez loin du centre de La Havane, et il faut payer 20 CUC de taxi. On traverse des quartiers totalement différents de ceux que nous avons fréquentés jusqu'à présent. 
De grandes avenues avec de très belles propriétés qui sont souvent des ambassades de pays étrangers.
Fusterlandia est le nom qui a été donné à un petit quartier populaire de cette banlieue Ouest de La Havane, non loin de la Marina Hemingway. Jose Fuster est un artiste cubain, sculpteur et céramiste qui a transformé l'esthétique de son quartier, gratuitement. Des qu'on y pénètre, on est surpris par les mosaïques multicolores qui émaillent les murets de séparation ou bien les façades des maisons. 
Un mur est consacré à des contributeurs de tous les pays qui ont donné à Jose Fuster un petit exemplaire de leurs propres oeuvres.
Une des premières oeuvres dans la rue est celle réalisée sur la maison du médecin de famille, une nommée Giselle Miriam.
Un peu plus loin, de grandes fresques en carreaux et mosaïques représentent des scènes typiques de chacun des pays d'Amérique Latine. 
Une autre représente Hugo Chavez,"el mejor amigo" 
Une autre encore représente le Granma, le bateau sur lequel ont pris place Fidel et Raul Castro, Che Guevara, Camilo Cienfuegos, les barbudos et qui les a emmenés du Mexique à Cuba pour lancer la lutte armée. Mais l'ensemble le plus extraordinaire est la résidence de José Fuster, ce sculpteur et céramiste cubain né en 1946, inspiré par les œuvres de Gaudi, Picasso, Dali et Miró. 
Sa villa est un extraordinaire dédale de formes recouvertes de carreaux, mosaïques et céramiques multicolores avec des maximes censées donner un sens à la vie, avec des évocations de la santeria. C'est absolument magnifique. 
Le regard ne peut se soustraire à l'observation des couleurs, des courbes, des détails ... 
Fuster vend aussi des petites peintures, très belles, très colorées. 
Elles me font penser à l'œuvre de Carlos Páez Vilaró, cet artiste que nous avions découvert en Uruguay, à Punta del Este, admirateur lui aussi de Picasso et Dali. J'en aurai bien acheté une mais la maison n'accepte que le cash et la petite peinture qui me plaisait coûtait 400 CUC ... Alors je me limiterai à acheter le beau livre qu'a consacré le poète français François Fuschbauer à son ami cubain. Il comporte de très belles reproductions des œuvres de Jose Fuster.
Pour le déjeuner nous avons trouvé, non sans mal, un petit restaurant (japonais!)au bord d'une marina.
De retour à Vadedo, nous allons boire un dernier pot avec Mado et Jean-Paul au restaurant Puerto Habana où nous avons dîné hier au soir. La vue sur le détroit de Floride et sur la ville de La Havane est magnifique depuis cette pièce située au 11ème étage d'une tour.
 En contrebas, vue sur notre casa particular, au premier plan.
Adieu à nos amis qui reprennent l'avion pour la France ce soir. 
Quant à nous, nous changeons de résidence pour rejoindre l'Hotel Lido, en plein centre. C'est un hôtel de standing moyen, beaucoup moins agréable que la casa particular de Vadedo où nous étions logés ces derniers jours. Mais il présente l'avantage d'être très proche du Parque Central et de la vieille ville Habana Vieja.
Le soir, nous allons faire un tour à pied dans cette partie de la ville. Dans la rue O'Reilly, on trouve un petit restaurant où nous pouvons manger un bout, assis sur de grands tabourets face au bar. De là, on peut observer de près le manège du préparateur de cocktails. La fabrication du mojito et de la piña colada n'ont maintenant plus de secrets pour nous ... Michèle prend des enchiladas et moi une pasta de pollo. C'est très bon, surtout après ces trois semaines de nourriture très peu variée.

Demain, nous devons rencontrer Angelita, une parente cubaine de Delphine, la fille de notre amie Colette. Michèle l'a appelée au téléphone mais n'a pas compris ce qu'elle voulait dire, à cause de son fort accent cubain... Heureusement l'hôtesse de la réception de l'hôtel lui est venue en aide et le rendez-vous est fixé en fin de matinée. Buenas noches !

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