dimanche 9 avril 2017

Cuba (12) : Trinidad, la Javira

Pour notre dernier jour à Trinidad, nous faisons une balade à cheval vers la cascade de la Javira. Félix notre loueur de chevaux nous accompagne à travers la Valle de los Ingenios, dans le Parque Natural El Cubano. 
En chemin, Felix nous explique qu'ici il est interdit de tuer les bovins; On ne mange comme viande que du porc, du poulet ou de la chèvre, mais pas de boeuf. Les bovins sont uniquement là pour la production laitière. En fait, l'agriculture est collectivisée et les paysans sont salariés d'une coopérative. Ils n'ont donc pas le choix, en tant qu'individus, des types d'élevage ou de culture. 
Au premier arrêt dans une cabane on peut boire un café préparé par le propriétaire. L'homme écrase les grains du café qu'il torréfie lui-même dans un pilon avant de préparer son breuvage. Il vend aussi du miel de manguier et des cigares. 
On reprend la route jusqu'au parc des chevaux. 
Après 300 mètres à pied sur un petit chemin on aboutit à un trou d'eau claire et fraîche au pied d'une cascade qui est sèche en ce moment. Quelques dizaines de touristes sont la, certains en train de nager, d'autres en train de prendre un bain de soleil, d'autres sirotant un mojito ou une piña colada.
Après avoir nagé un peu, et nous être séchés , nous voilà reparti à cheval. Félix nous emmène dans un ranchon pour manger un sandwich au poulet avec un jus de mangue. Un campesino local nous joue un petit peu de musique à la guitare. Il ne connaît qu'un seul accord de guitare qu'il utilise pour accompagner toutes les chansons qu'on connaît ici : Guantanamera, El Cuarto de Tula, ... Retour à travers des champs de canne à sucre coupée, en partie ravagés par le feu. Les chevaux grimpent la côte qui nous ramène à Trinidad au petit trot, sous un soleil de plomb.
Un peu plus tard, nous ressortons à la fraîche (?) faire un petit tour en ville pour observer le coucher du soleil depuis la terrasse d'un bar. Partout les orchestres jouent ...
Ici, à Trinidad, on accroche des cages avec de petits oiseaux devant les maisons. Sans doute un porte-bonheur.
Avec Mado et Jean-Paul nous allons manger dans un restaurant de langoustes. Malheureusement les Cubains font beaucoup trop cuire tout ce qu'ils mangent et ce n'est pas très bon! Pour nous consoler, on va prendre une petite glace piña-naranjà comme dessert puis une piña colada sur la terrasse d'un café. 
Quand j'arrive en haut une belle et grande blonde américaine m'invite à danser avec elle. Apparemment elle se moque que je sois accompagné ... Comme je décline l'invitation, elle se met à se trémousser toute seule devant la table où elle a dû déjà ingurgiter quelques cubas libres ou mojitos. Elle doit être en manque parce qu'elle accoste un peu plus tard tout de go le serveur et ils partent tous les deux dans l'arrière boutique ... Quand elle revient une demi-heure plus tard, elle rigole en  racontant ses exploits à sa copine !

Retour à la casa particular pour passer notre dernière nuit avant le départ demain matin. Adios Trinidad . C'est sans doute la ville que j'ai préféré à Cuba. Malgré un énorme afflux de touristes qui envahissent les gradins de la Plaza Mayor le soir venu, on s'y sent bien. Avec de la musique à tous les coins de rue, ses monuments bien restaurés, ses maisons joliment repeintes alignées le long de ses rues pavées, ses quartiers populaires où grouille une vie authentique, le charme opère. On aurait envie d'y rester encore un peu plus ...

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