samedi 8 avril 2017

Cuba (8) : de Bayamo à Camagüey

Avant de quitter Bayamo pour Camagüey tôt le matin, Olga et son mari José nous servent un petit déjeuner roboratif: du pain bien compact, un jus de fruit blanc presque sans goût, quelque tranches de mortadelle et de fromage.
Le bus Chevrolet d'hier est de nouveau là.  Il faut à nouveau charger toutes les sacs sur la galerie du toit. En chemin, notre bus est arrêté à un contrôle de police - il y en a un tous les 50 à 100 kms- et notre chauffeur prend une amende de 60 pesos cubains pour une raison que nous ne comprenons pas. Le jeune policier (de la Policia Nacional Revolucionaria) veut sans doute faire du zèle et montre son petit pouvoir. Le montant de l'amende (2€) n'est pas démesuré pour nous mais pour un Cubain moyen ce n'est pas négligeable et notre chauffeur, résigné, est tout de même contrarié. 
Il nous faut environ 3 heures pour rejoindre Camagüey, sur une route assez étroite traversant d'immenses champs de canne à sucre et des rizières. Un accident de camion. comme nous n'en avons que très peu vu. Avec leurs vieux véhicules, les Cubains roulent lentement ...
Une averse arrive et c'est le moment où nous débarquons nos affaires pour nous installer dans une casa particular modeste, mais très propre.
Notre hôtesse de Camagüey dans sa cuisine
Le tour de ville à pied permet de découvrir cette ville chargée d'histoire, qui a joué un rôle important au moment où Cuba a acquis son indépendance de l'Espagne. La plupart des maisons sont de plain pied, collées les unes aux autres.
C'est une ville assez ancienne avec de nombreuses églises catholiques de tous les styles et de toutes les époques. 
Une rue de Camagüey a été dédiée au cinéma. 
Dans une galerie d'art voisine, un peintre cubain expose ses oeuvres.
Voulant acheter des cartes pour avoir accès à Internet depuis un espace public - puisque c'est la seule manière de pouvoir envoyer de mes nouvelles - il nous faut faire la queue pendant une heure et montrer patte blanche puisqu'il faut décliner son identité en présentant son passeport ... Même les Cubains montrent leur exaspération. Bureaucratie, quand tu nous tiens ...
Sur la Plaza del Carmen, on trouve plusieurs statues de bronze qui représentent la vie quotidienne des habitants.

De retour à la maison, Michèle est informée qu'elle a oublié son téléphone mobile à Bayamo. Heureusement, Olga, notre hôtesse de Bayamo va le faire porter par le prochain bus de ligne Bayamo-Camagüey et Michèle ira le chercher à la gare routière le soir même ... Chance !
Le diner que nous avons décidé avec Mado et Jean-Paul de passer chez notre logeuse est pantagruélique: salade de légumes, rôti de porc en sauce, riz avec des haricots rouges, yucca, patates douces et gros gâteau.  
Le soir, en me lavant, j'ai une surprise. La douche est équipée d'un pommeau avec chauffage d'eau incorporé, ce qui fait que le courant électrique arrive directement dans le pommeau. En voulant régler la chaleur de l'eau en faisant pivoter le pommeau, je ressens une secousse électrique, avec les pieds dans l'eau. Un peu plus, je jouais les Claude François! Ici, la sécurité, c'est quelque chose de très relatif ...

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