samedi 8 avril 2017

Cuba (9) : de Camagüey à Trinidad

En partant ce matin, Michèle n'a toujours pas retrouvé son téléphone oublié à Bayamo, le chauffeur de bus ayant refusé de prendre la responsabilité de le convoyer jusqu'à Camagüey. Du coup, Olga pense le lui expédier à La Havane ... nous ne sommes pas sortis de l'auberge!
Pour aller jusqu'à Trinidad, notre prochaine étape, Christine a loué un bus très spécial. C'est un modèle unique que son propriétaire a mis 2 ans à construire avec des morceaux de voitures et de camionnettes diverses, assemblés par ses soins ... Il a une drôle de tête, et tous ceux qui le voient sur la route, que ce soient des touristes ou des Cubains, rigolent. Il est un peu plus confortable que celui d'hier, mais tout juste.
Nous traversons une région toute plate, très sèche - c'est pour ça que c'est le pays des jarres - une région d'élevage. Il y a beaucoup de chevaux et de bovins, et même une "ferme des 1000 vaches" si j'en juge par l'énormité du nombre de places de stabulation ... Dans cette région, l'agriculture est plus mécanisée aussi ...
Une halte dans une station-service. Les prix des carburants varient entre 0,58 CUC - ou euro - pour le litre de gasoil, et 1,21 CUC - ou euro - pour un litre de super. Du même ordre que chez nous, le prix de l'énergie est extrêmement élevé pour le Cubain moyen. A part les organismes gouvernementaux, les entreprises, ou les taxis qui répercutent le coût de l'essence sur les prix qu'ils font payer aux touristes, qui peut payer de tels montants, avec un salaire mensuel moyen de 28 euros par mois ? Et je ne parle même pas de la consommation d'essence moyenne de beaucoup de ces voitures américaines des années 50 qui dépasse largement les 10 litres au 100 !
Un tracteur tire deux remorques de tomates entassées. On pourrait dire concassées puisque du jus de tomates coule par dessous la remorque sur la chaussée. Que vont-ils faire de toutes ces tomates, du jus ?
Notre camion-bus crache noir, tout comme les usines du coin. Il y a du travail ici pour les experts de la COP21 !
Un panneau sur lequel est écrit Inseminacion artificial Sancti Spiritu nous indique que nous approchons de cette petite ville au nom prédestiné. Sans blasphémer, ça me fait rire ce rapprochement d'idées, l'esprit saint et l'insémination artificielle.... 
L'Eglise est toute peinte en bleu, 
Le Christ assis a l'air découragé
et la Plaza centrale avec ses maisons aux façades colorées. 
C'est là que je commande un panini jambon-fromage à "El Rapido". Il me faudra tout de même près de 20 minutes pour l'obtenir dans ce fast-food à la mode cubaine ...
On repart pour une dernière petite étape vers Trinidad, une ville classée au Patrimoine de l'Humanité. L'arrivée avec notre camion-bus est épique. Le chauffeur ne connaissant pas bien la ville est obligé de manœuvrer dans de petites rues pavées de manière irrégulière. 
De plus, une bonne partie de la vieille ville est piétonne pendant la journée. Finalement, nous arrivons par retrouver nos hôtes.
Christine tente d'organiser, non sans mal, les visites des trois prochains jours que nous passerons à Trinidad. Dans notre groupe, chacun veut mettre son grain de sel; certains voudraient que Christine s'occupe de tout, d'autres voudraient n'en faire qu'à leur tête, tout en se gardant la possibilité de dîner ensemble ...  La pauvre Christine qui n'est pas une organisatrice-née semble débordée. Et les critiques à son égard commencent à poindre, d'autant qu'elle semble être plus intéressée par aller danser la salsa et retrouver ses copains cubains que de s'occuper de nous.
En fin d'après-midi, un petit tour dans la vieille ville où nous sommes logés nous permet de découvrir des points de vue intéressants. La Plaza Major,
 la tour du Musée de la lutte contre les contre-révolutionnaires.
Grâce au Guide du Routard, Mado et Jean-Paul nous ont trouvé un bon plan pour dîner. Après 1 heure et 20 minutes de queue devant l'entrée d'un restaurant, nous pouvons nous installer et commander. Notre choix - brochettes de porc et de crevettes - ne devait sans doute pas être le bon ... Heureusement, un petit trio nous interprète gentiment quelques standards de jazz. Tout ça est très allant, mais ce n'est pas très cubain !
Avant d'aller se coucher, je décide d'exploiter mes cartes d'accès à Internet. Nous sommes quelques uns à nous presser autour de l'émetteur Wifi public. Le résultat est bon, le début très correct.
Hasta luego !  

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